Nathalie Loiseau commente sa présence sur une liste d'extrême droite dans le passé

Interrogée par franceinfo concernant sa présence sur une liste d'extrême droite par le passé, Nathalie Loiseau a dit regretter «une connerie» de jeunesse. Cette déclaration arrive à la suite des révélations de Mediapart que l'ancienne ministre avait d'abord niées mais a fini par reconnaître.
Sputnik

Nathalie Loiseau a commenté pour franceinfo sa présence sur une liste d'extrême droite par le passé, notamment le fait d'avoir participé à des élections étudiantes sous l'étiquette de l'UED, «un syndicat étudiant né sur les cendres du GUD», Groupe union défense, organisation étudiante française d'extrême droite réputée pour ses actions violentes dans les années 1970-1980. Ces informations avaient été dévoilées auparavant par Mediapart.

«Avoir figuré sur une liste où il y avait des gens d'extrême droite, c'est une vraie connerie», a déclaré Nathalie Loiseau mardi 23 avril à franceinfo.

Ainsi, Nathalie Loiseau a explique avoir été amenée sur cette liste «par quelqu'un qui était gaulliste», pour «qu'il y ait du pluralisme à Sciences Po et qu'il y ait plus de femmes qui se présentent».

La tête de liste LREM aux européennes a figuré sur une liste d’extrême droite par le passé
Affirmant qu'elle «assume» avoir été gaulliste elle aussi, Nathalie Loiseau a expliqué qu'elle «ne connaissait pas, ne fréquentait pas» ses colistiers, ne les a «jamais revus», mais qu'il fallait «enquêter» et «regarder qui étaient les autres colistiers».

Nathalie Loiseau a d'ailleurs tenu à souligner qu'elle n'a «absolument pas voulu cacher ce passé»:

«Quand la question m'a été posée la première fois, je dois dire que je ne me souvenais même plus de cette liste».

Nathalie Loiseau a par la suite publié sur son compte Twitter une vidéo où elle affirme vouloir combattre l'extrême droite et reconnaît avoir commis une erreur «il y a 35 ans».

Président et co-fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, a réagi à cette déclaration de Nathalie Loiseau. D'après lui, «la question n'est pas d'avoir eu un passé mais de ne pas en rendre compte».

Mediapart a révélé qu'en 1984, Nathalie Loiseau figurait sur une liste d'un syndicat apparenté à l'extrême droite, notamment au GUD, lors d'élections étudiantes à Sciences Po. Contactée par Mediapart, l'ancienne ministre des Affaires européennes a d'abord affirmé n'«avoir aucun souvenir» de sa présence sur une liste de l'UED. Nathalie Loiseau a fini par reconnaître une «erreur» après que le document lui a été présenté par Mediapart, au départ qualifié de «faux».

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