Sur fond d'opération main propre à laquelle a appelé le chef de l'état-major de l'armée algérienne, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre de deux généraux-majors à la retraite, ex-chef de régions militaires, selon un communiqué de la Cour d'appel militaire de Blida, à l'ouest d'Alger. En effet, un mandat de dépôt a été délivré à l'encontre de l'ancien commandant de la 2e région militaire, Bey Saïd et un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de l'ex-commandant de la 1ère région, Chentouf Habib pour «dissipation et recel d'armes et de munitions de guerre et infraction aux consignes de l'armée».
«Le procureur général militaire près la Cour d'appel militaire de Blida, porte à la connaissance de l'opinion publique, que des poursuites judiciaires ont été engagées pour les chefs de dissipation et recel d'armes et de munitions de guerre au profit de personnes non habilitées à les détenir et infraction aux consignes de l'armée, […] à l'encontre des dénommés: Bey Saïd, Chentouf Habib et de toutes autres personnes que l'instruction viendrait à établir», a indiqué le texte du communiqué, cité par l'Algérie Presse Service (APS).
L'ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et l'actuel ministre des Finances Mohamed Loukal ont été également convoqués le 20 avril par le tribunal d'Alger notamment pour «dilapidation des deniers publics».
Le 16 avril, dans son discours à la 4e région militaire, à Ouargla, dans le sud-est de l'Algérie, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef de l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a appelé la justice à «poursuive les individus impliqués dans des affaires de corruption». Dans ce cadre, il a souligné la nécessité d'accélérer «la cadence du traitement des différents dossiers concernant certaines personnes ayant bénéficié indument de crédits estimés à des milliers de milliards», causant un préjudice à l'économie nationale.