Alors que la France ou l’Allemagne se montrent réticentes à l’idée de rapatrier leurs djihadistes détenus en Irak et Syrie, le Kosovo a fait un pas dans la direction opposée en annonçant le rapatriement de Syrie de 110 de ses ressortissants, pour la plupart des épouses ou des enfants de combattants de Daech*.
Le ministre de la Justice Abelard Tahiri a précisé que cette «opération très sensible» avait été menée «avec l’aide des États-Unis», tout en soulignant que les civils rapatriés méritaient «une réhabilitation et l’espoir d’une vie paisible». Le rapatriement a été salué par l’ambassade des États-Unis à Pristina qui y voit «un exemple important et à suivre».
D’après les estimations officielles, sur les trois centaines de Kosovars partis combattre en Syrie et en Irak, environ 70 y auraient perdu la vie, tandis qu’environ 120 en sont revenus pour être la plupart du temps emprisonnés. Dans le même temps, environ 35 djihadistes seraient toujours en Syrie, selon le chef de la police kosovare Reshat Qalaj.
*Organisation terroriste interdite en Russie