Si les manifestations sont ignorées en France, la nouvelle vague sera «sans précédent»

Indépendance de la politique française, crise des Gilets jaunes et risques que pourrait avoir l’absence de démarches du gouvernement envers les manifestants - présent au Forum économique de Yalta, Andrea Kotarac, de la France insoumise, a abordé ces sujets au micro de Sputnik.
Sputnik

«La crise des Gilets jaunes, je ne sais pas comment cela va aboutir, il n’en reste pas moins que c’est une victoire», confie au micro de Sputnik Andrea Kotarac, conseiller régional de la France insoumise qui s’est rendu en Crimée à l’occasion du forum économique annuel que cette péninsule accueille actuellement à Yalta.

Les services hospitaliers fichent-ils les Gilets jaunes blessés?
Développant sa pensée, il juge qu’en France on tente de diviser la nation par des victoires de minorités — à chaque fois elles sont individualistes où communautaristes. Or, selon lui, les Gilets jaunes ont montré qu’il y a le peuple français qui pourrait se réunir sur des intérêts communs — la justice fiscale, l’indépendance de la France, la justice sociale – «et ça, c’est une victoire».

«Cela prouve au peuple français quand les périodes vont mal, quand la France tremble et bien le peuple sait, lui, se réunir en dépit du gouvernement qu’il a à sa tête», souligne-t-il.

Expliquant ne pas savoir comment les choses vont tourner à l’avenir et ignorer si la situation actuelle mènera à la recrudescence des Gilets jaunes ou bien à des élections, Andrea Kotarac prévient que si le gouvernement ignore ce mouvement ou celui sur le climat, cela ne restera pas sans conséquences:

«Tous ces mouvements-là, si on les ignore, je pense que la prochaine vague va être bien plus forte et d’une ampleur sans précédent.»

«La Russie n’est pas un ennemi»

Poutine sur Notre-Dame : en Russie, tout le monde avait «les larmes aux yeux»
Revenant sur la raison de sa venue au forum économique en Crimée, M.Kotarac attire l’attention sur l’existence de relations historiques entre les deux pays. Soulignant que «la Russie n’est pas un ennemi», il souhaite que les relations entre les deux pays s’améliorent.

«La France aujourd’hui, après le Brexit, c’est la seule nation qui dispose de l’arme nucléaire en Union européenne, c’est la seule nation qui dispose d’un siège au Conseil de sécurité de l’Onu et c’est un pays qui doit être en avant-garde pour maintenir des relations stables et un partenariat avec la Russie», explique ce membre de la France insoumise.

Selon ses évaluations, presque 50% des Français souhaitent voir leur pays indépendant:

Une France «ni prorusse, ni proaméricaine, simplement indépendante et qui gère ses intérêts sur le continent européen en partenariat avec la Russie».

Discuter