Réagissant à l'annonce de la démission du président du Conseil constitutionnel en Algérie, la politologue Louisa Dris-Aït Hamadouche a affirmé dans une déclaration au site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) que la tenue de la présidentielle prévue pour le 4 juillet 2019 était «politiquement impossible». Elle a par ailleurs souligné qu'il était improbable que les Algériens se contentent de ce départ et qu'ils cessent de revendiquer ceux du chef de l'État par intérim et du Premier ministre.
«Effectivement. C'est la preuve que la démarche constitutionnelle amorcée par les tenants du pouvoir [application de l'article 102 de la Constitution, ndlr] est impossible à mettre en œuvre», a-t-elle affirmé.
Cette démission «est la première démonstration parlante que les élections dans les 90 jours sont politiquement impossibles», a-t-elle ajouté.
Suite à la démission du Président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, le Parlement algérien, avec ses deux chambres, s'est réuni mardi 9 avril pour mettre en application l'article 102 de la constitution. À cet effet, il a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et installé le Président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef d'État par intérim pour une durée de 90 jours. Durant cette période, ce dernier doit s'atteler à l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle il n'a pas le droit d'être candidat.