La police a recours aux gaz lacrymogènes dans le centre d’Alger, des blessés (images)

Dans le centre d'Alger, la police a eu recours aux gaz lacrymogènes contre les manifestants qui jetaient des pierres contre les forces de l'ordre. Il y a des blessés de part et d'autre.
Sputnik

À Alger, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants qui jettent des pierres sur les policiers. Il y a des blessés de part et d'autre.

L'affrontement a eu lieu près de la place Audin.

Dans les rues centrales d'Alger, la police a également eu recours aux canons à eau pour disperser les manifestants qui scandent des slogans antigouvernementaux, a précisé l'agence Associated Press.

Dans la soirée, les manifestants ont commencé à se disperser, mais des jeunes au comportement agressif et qui violent l'ordre public étaient présents dans la foule.

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) vient d'annoncer dans un communiqué avoir mis en échec un projet d'attentat terroriste ciblant les citoyens qui manifestent contre le pouvoir, a indiqué Alg24. Selon le communiqué, en coordination avec l'Armée nationale populaire, les services de la police ont démantelé «un groupe terroriste lourdement armé qui voulait commettre des attentats, profitant des manifestations massives».

Les heurts dans le centre d'Alger ont repris de plus belle entre policiers et manifestants. Ces derniers ont incendié une voiture de la police, rapporte un correspondant de Sputnik sur place.

La police utilise des lacrymogènes contre les manifestants aux abords de la Grande Poste.

Les manifestants cassent les bordures des trottoirs qu'ils lancent sur les policiers. Ils brisent également des barrières et s'en servent pour monter des barricades. Ils utilisent aussi des poubelles et différents objets en métal, selon des journalistes présents sur place.

Les forces de l'ordre n'hésitent pas à employer des lacrymogènes, bien qu'un épais rideau de gaz recouvre déjà les lieux. Les foulards utilisés par les manifestants pour se protéger ne sont plus d'aucun secours. Les habitants du quartier tentent de les aider en mettant à leur disposition des bouteilles d'eau diluée avec du vinaigre pour neutraliser l'effet des gaz lacrymogènes.

Dans la soirée, la police a déclaré que 27 policiers avaient été blessés, dont quatre grièvement, et 108 personnes arrêtées. Plusieurs manifestants ont également été légèrement blessés par des pierres, dans les bousculades ou ont fait des malaises en raison du gaz lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP.

Descendus dans les rues pour le 8e vendredi consécutif, les Algériens, qui ont déjà obtenu le départ du désormais ancien Président Abdelaziz Bouteflika, exigent à présent celui du chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah et de tous les partisans de l'ancien dirigeant algérien.

Un parti islamiste algérien suggère au chef de l’État de prendre exemple sur Bouteflika
Suite à la démission du Président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, le parlement algérien avec ses deux chambres, s'est réuni mardi 9 avril pour mettre en application l'article 102 de la constitution. À cet effet, il a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et installé le Président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef d'État par intérim pour une durée de 90 jours. Durant cette période, ce dernier doit s'atteler à l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle il n'a pas le droit d'être candidat.

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