Dans une déclaration à Sputnik, Nasser Hamdadouche, député et membre de la direction du parti islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a affirmé que sa formation politique n'entretenait aucun dialogue avec le pouvoir actuel en Algérie et a demandé à Abdelkader Bensalah, le chef de l'État par intérim fraîchement installé, de démissionner de son poste. Le même appel a été lancé par le MSP au Premier ministre et au président du Conseil constitutionnel.
«Nous ne reconnaissons pas la présidence de Bensalah, nous lui demandons, ainsi qu'au Premier ministre Noureddine Bedoui et au président du Conseil constitutionnel [Tayeb Belaïz, ndlr], de démissionner de leurs postes comme l'a déjà fait le Président Abdelaziz Bouteflika», a déclaré le député.
«Vous ne pouvez pas négocier avec ceux qui ont été rejetés par le peuple […]», a affirmé M. Hamdadouche. «L'imposition de décisions unilatérales par les autorités aura des conséquences dangereuses, et le retard pris pour répondre aux demandes de l'opinion publique peut s'avérer coûteux», a-t-il averti.
Par ailleurs, le député a appelé à un dialogue impliquant tous les acteurs politiques afin de déterminer les conditions d'une solution politique en instaurant une phase de transition.
Cinq partis algériens d'opposition ont boycotté cette séance ayant désigné Abdelkader Bensalah comme chef de l'État par intérim: le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front de la justice et du développement (FJD), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Front des forces socialistes (FFS) et le Parti des travailleurs (PT).