Gilets jaunes: «Il y a des suspicions de violences» policières, affirme Laurent Nunez

Après que le colonel de gendarmerie Michael Di Meo a admis des «violences policières» lors d’une intervention controversée dans un fastfood parisien lors de l’acte 3 des Gilets jaunes, Laurent Nunez a appelé sur BFM TV les membres des forces de l'ordre à «la plus grande prudence» sur ce sujet.
Sputnik

Dans un entretien sur BFM TV, Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, a appelé à «la plus grande prudence» concernant la dénonciation des violences policières en marge du mouvement des Gilets jaunes.

«J'invite tout le monde, notamment au sein du ministère de l'Intérieur, à la plus grande prudence», a-t-il souligné. «Il y a des suspicions de violences, puisque l'inspection générale de la police nationale et de la gendarmerie nationale sont saisies, en nombre extrêmement limité par rapport à la violence que nous avons à affronter tous les samedis.»

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Le secrétaire d'État a assuré que l'IGPN se penchait sur cette question et que celle-ci indiquerait par la suite si l'usage de la force était proportionné ou pas.

Michael Di Meo, colonel de groupement de gendarmes mobiles, avait auparavant commenté sur BFM TV une intervention musclée des forces de l'ordre le 1er décembre 2018 contre des Gilets jaunes retranchés dans un fast-food à Paris et avait admis qu'il y ait eu en l'occurrence des «violences policières».

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Certaines modalités du maintien de l'ordre et en particulier l'usage de LBD considérés comme des armes de force intermédiaire depuis le début du mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre 2018, font l'objet de vives critiques de la part de manifestants, partis politiques et de militants des libertés publiques.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie fin mars par la justice de 174 affaires de violences policières présumées lors des manifestations des Gilets jaunes.

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