Trop de sanctions? Cela peut être fatiguant, même pour le Congrès US

Deux projets de loi permettant d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie ont été récemment introduits au Congrès des États-Unis. Mais selon Bloomberg, de plus en plus d’élus américains remettent en cause la nécessité de ces mesures restrictives.
Sputnik

Alors que le nouveau projet de loi DETER [Defending Elections against Trolls from Enemy Regimes, ndlr] visant à prévenir une possible ingérence russe dans les élections américaines a été introduit la semaine dernière au Congrès, les élus semblent être de plus en plus réticents à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, écrit ce lundi l'agence Bloomberg.

«Nous faisons face à une certaine fatigue des sanctions ces derniers jours […]. Nous espérons avoir plus de personnes à nos côtés», a déclaré le sénateur républicain de la Floride, Marco Rubio, qui est l'un des parrains de ce projet de loi.

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Bloomberg cite également Ron Johnson, le sénateur républicain du Wisconsin, qui a qualifié les sanctions d'«arme à double tranchant».

«Ainsi, nous devons vraiment prendre un peu de recul et évaluer où nous en sommes et ce que nous pouvons faire concrètement», a-t-il ajouté.

Dans le même temps, l'agence indique que beaucoup d'élus américains continuent de vouloir exercer davantage de pression sur la Russie bien qu'il n'y ait pas de consensus sur la façon d'envoyer un «bon message» au Kremlin.

La loi DETER prévoit des sanctions contre les banques et les compagnies énergétiques russes si le directeur du renseignement national des États-Unis soupçonne Moscou d'ingérence dans les élections.

Par ailleurs, un autre projet de loi qui pourrait entraîner de nouvelles mesures restrictives contre la Russie a été réintroduit en février au Congrès par les sénateurs Lindsey Graham et Bob Menendez. Il s'agit du projet de loi DASKA [Defending American Security from Kremlin Aggression, ndlr] qui prévoit des sanctions pour l'ingérence présumée dans les élections américaines mais aussi pour les cyber-attaques.

Fin mars, la justice américaine a annoncé que le rapport du procureur spécial Robert Mueller sur la prétendue ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016 n'avait révélé aucune preuve de complot entre la campagne de Donald Trump et Moscou. L'enquête de M.Muller a duré environ deux ans.

La Russie a à plusieurs reprises démenti toute ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays ainsi que toute tentative d'exercer une influence sur les processus électoraux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ces allégations d'«absolument infondées».

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