Suite à la diffusion d'une vidéo montrant une enfant suffoquant sous l'effet de gaz lacrymogènes, l'auteur de la séquence a détaillé les circonstances dans lesquelles s'est produite la scène, évoquant «un climat de guerre» qui régnait le 6 avril au Boulou, dans les Pyrénées-Orientales.
Selon lui, samedi «400 Gilets jaunes, grand maximum» s'étaient rassemblés sur un rond-point. Ils envisageaient de bloquer la frontière franco-espagnole située à une quinzaine de kilomètres du Boulou.
Les forces de l'ordre ont alors fermé l'accès vers l'autoroute et ont commencé à envoyer des grenades lacrymogènes, indique ce témoin. Or, le vent rabattait les gaz vers les gendarmes, ce qui empêchait la dispersion des manifestants, précise-t-il.
«Comme les forces de l'ordre avaient bloqué la route principale, tous les gens qui pensaient reprendre l'autoroute, se sont retrouvés embouchonnés sur le rond-point. Et les gendarmes gazaient et gazaient alors qu'il y avait des enfants dans les voitures, des personnes âgées, des touristes», explique l'auteur de la séquence.
«Bref, c'est dans ce climat de guerre civile (vraiment) que j'ai filmé ces deux gamines victimes des lacrymos», note le vidéaste.
L'homme précise qu'il y avait également une autre jeune fille touchée par les gaz, tout en disant ignorer si elles faisaient partie de la manifestation. «Je pense que non, mais je n'ai pas de certitude vérifiée», indique l'homme.
«Ce qui est certain c'est qu'il y a eu un tel gazage que toute la ville du Boulou en a été victime», résume-t-il.
Ces filles prises dans les gaz sont également évoquées par le Journal Catalan. Le média précise qu'elles ont été «incommodées à la descente de leur bus», ajoutant que les enfants sont parties «choquées» de la zone avec leurs parents.