L'acte 21 des Gilets jaunes a opposé ce samedi manifestants et forces de l'ordre dans la commune de Boulou (Pyrénées-Orientales). Des affrontements ont eu lieu dans l'après-midi, faisant plusieurs blessés, majoritairement légers, a indiqué une journaliste de l'Indépendant présente sur place. Les gendarmes ont eu recours au gaz lacrymogène. «Les tirs quasiment continus» de gaz avaient duré des heures, a-t-elle précisé.
Parmi les blessés figurait également une jeune fille qui, ne portant pas de masque de protection, a inhalé du gaz lacrymogène, ce qui a déclenché chez elle de graves problèmes respiratoires.
Plusieurs blessés légers sont à déplorer du côté des manifestants notamment des jeunes enfants incommodés par les lacrymogènes pic.twitter.com/mKAFvQ1A2V
— Marion Julien (@Julienmarion66) 6 avril 2019
Sur la vidéo réalisée par un témoin, on observe la jeune fille, assise par terre, entourée de street medics. Elle tousse, crache et a du mal à inspirer, émettant des sifflements.
Quelque 200 Gilets jaunes se sont mobilisés au total au Boulou pour l'acte 21, se massant près du rond-point du pôle médical. Les gendarmes ont tenté de les empêcher d'accéder à l'autoroute où ils avaient prévu un blocage du péage et ont utilisé des gaz lacrymogènes.
Bien que la plupart des manifestants aient été équipés de masques à gaz, on pouvait apercevoir dans les alentours des adolescents sans équipement protecteur. Plusieurs Gilets jaunes légèrement blessés, tout comme la jeune fille suffoquant, ont été pris en charge par les services mobiles de secours.
Scène de guérilla urbaine au Boulou pic.twitter.com/IHVUB7BsnB
— Marion Julien (@Julienmarion66) 6 avril 2019
Malgré la pluie et les tirs quasiment continus de lacrymogène depuis plusieurs heures, une centaine de Gilets jaunes sont toujours au Boulou face aux forces de l’ordre pic.twitter.com/KogLdmnEi2
— Marion Julien (@Julienmarion66) 6 avril 2019
Pour la 21e semaine consécutive, les Gilets jaunes ont manifesté ce samedi dans de nombreuses villes françaises. Ce nouvel acte de la mobilisation a lieu trois jours après la censure de l'article 3 de la loi anticasseurs qui prévoyait des interdictions administratives de manifester contre toute personne présentant une «menace d'une particulière gravité pour l'ordre public».
Les manifestations ont mobilisé ce samedi 22.300 participants dans toute la France, a assuré le ministère de l'Intérieur, tandis que France Police-Policiers en colère a estimé qu'il s'agissait de 110.000 personnes.