La décision de la Turquie d'acheter des systèmes de défense aérienne russes S-400 est une «décision nationale», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors de la réunion ministérielle de l'Alliance tenue le 4 avril à Washington, à l'occasion du 70e anniversaire de ce bloc militaire intergouvernemental.
Lors d'une conférence de presse donnée jeudi, il a déclaré qu'il espérait qu'une solution serait trouvée entre les États-Unis et la Turquie. Le problème des S-400 Triumph n'a pas été à l'ordre du jour de la réunion ministérielle à Washington, a-t-il précisé.
«Je me félicite (…) du dialogue qui est en cours entre les États-Unis et la Turquie sur la livraison de systèmes Patriot à la Turquie, mais aussi du dialogue en cours entre la Turquie, l'Italie et la France sur la possibilité de livraison de systèmes italiens [de défense antimissile] SAMP / T», a ajouté M. Stoltenberg.
«L'Otan fournit un soutien [militaire] à la Turquie», a-t-il en outre déclaré. Un tel soutien comprend des capacités de défense antimissile et antiaérienne, selon lui.
Signé fin 2017, le contrat russo-turc sur les S-400 prévoit la livraison de ces systèmes pour juillet 2019. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a récemment annoncé que la Turquie commencerait à déployer les S-400 sur son territoire en octobre 2019.