Macron «invité» à s'exprimer dans l'hémicycle de l'Assemblée de Corse

Les dirigeants nationalistes de Corse, qui avaient annoncé leur intention de boycotter la dernière étape du grand débat avec Emmanuel Macron jeudi en Corse, ont «invité» le Président de la République à venir «échanger» jeudi matin dans l'hémicycle de l'Assemblée de Corse avec les élus de l'île.
Sputnik

Un échange avec les élus auquel est invité Macron lors de sa visite en Corse pourrait avoir lieu le cas échéant avant la rencontre prévue pour le grand débat national à Cozzano, a précisé devant la presse le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, lisant une déclaration solennelle en son nom et en celui du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni et de l'ensemble du conseil exécutif de Corse.

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Dans son interview publiée mardi dans Corse-Matin, Emmanuel Macron «a appelé de ses voeux l'ouverture d'un "dialogue pour l'Histoire" et s'est dit "disponible et volontaire" pour engager celui-ci», a déclaré M. Simeoni. «En réponse à cette déclaration, nous tenons à réaffirmer, publiquement et solennellement, que nous avons nous aussi la volonté inébranlable d'engager ce "dialogue pour l'Histoire"».

Dans ce cadre, il a appelé à aller au-delà du grand débat national, notamment «parce que le dialogue entre la Corse et l'Etat doit s'inscrire dans un processus qui a vocation à se poursuivre indépendamment du grand débat».

«Nous invitons donc le Président de la République à venir échanger… le jeudi 4 avril au matin avec la représentation élue de la Corse, dans la diversité de ses expressions», a-t-il poursuivi: «Cet échange… aurait lieu au sein de l'institution qui est historiquement celle qui symbolise l'histoire contemporaine de la Corse, et dans l'hémicycle qui est le coeur battant de la démocratie insulaire, le lieu où, depuis 1982, date de création de l'institution, les Présidents de la République ont tenu à s'exprimer pour acter ou présenter leurs décisions importantes».

«Par ce geste, nous exprimerions ensemble notre volonté commune d'initier le "dialogue pour l'Histoire" que nous appelons tous de nos voeux», a-t-il conclu.

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