Trois jours avant une visite d'Emmanuel Macron en Corse, des charges, qui n'ont pas explosé, ont été découvertes lundi à quelques heures d'intervalle devant deux bâtiments des finances publiques à Bastia, entraînant la saisie de la section antiterroriste du parquet de Paris.
Alors que l'enquête débutait à peine, une autre charge était trouvée en début d'après-midi devant la direction départementale des finances publiques, dans le centre-ville de Bastia. Une cinquantaine de personnes ont été évacuées du bâtiment pendant que les démineurs intervenaient.
«Attaquer un centre des impôts, c'est attaquer la République», a réagi lundi matin sur Twitter le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, condamnant une «attaque lâche».
🔵🔴Je condamne fermement cette tentative d’attaque lâche contre un centre des finances publiques à #Bastia. Tout mon soutien aux agents de la @dgfip_officiel. Attaquer un centre des impôts c’est attaquer la République. Je souhaite que les auteurs soient retrouvés et punis. https://t.co/NlsGLsIUNF
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 1 апреля 2019 г.
«Ça n'a pas explosé, c'est un avertissement, c'est une charge pour impressionner et avertir», a déploré lundi après-midi auprès de l'AFP Jean-Pierre Battestini, secrétaire général local de la CGT Finances Publiques, présent sur place.
Dans la foulée de cette deuxième tentative d'attentat, le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, tentative de destruction par engins explosifs, acquisition d'engins explosifs, transport et détention d'engins explosifs, des infractions commises en relation avec une entreprise terroriste. La sous-direction anti-terroriste (SDAT) et la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) d'Ajaccio ont été saisies conjointement des investigations.
Emmanuel Macron doit se rendre en Corse le 4 avril prochain pour son dernier déplacement dans le cadre du Grand débat national.