Singapore Airlines immobilise deux de ses avions Boeing pour des problèmes de moteur

Faisant toujours face à la crise soulevée par son modèle 737 Max, le constructeur américain Boeing s’est trouvé confronté à un nouveau problème: Singapore Airlines a annoncé le 2 avril avoir immobilisé deux Boeing 787-10 en raison d'une détérioration prématurée des pales des moteurs.
Sputnik

La compagnie Singapore Airlines a annoncé mardi avoir immobilisé deux de ses Boeing 787-10 Dreamliner après avoir constaté un défaut dans leurs moteurs lors d'inspections. Le transporteur a pris sa décision après avoir découvert des détériorations sur certaines lames des moteurs Trent 1000 TEN, fabriqués par Rolls Royce, a-t-il souligné dans un communiqué.

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Singapore Airlines a précisé que les deux avions seraient retirés du service jusqu'à ce que ces moteurs soient remplacés.

«Certains vols desservis par les 787-10 ont été perturbés» par cette immobilisation, précise le communiqué, cité par l'AFP, ajoutant que «la sécurité est notre priorité absolue».

Le problème en question est le dernier en date pour le constructeur américain, qui fait toujours face à la crise soulevée par son modèle 737.

En mars dernier, les Boeing 737 MAX ont été immobilisés dans le monde entier après que deux de ces appareils se sont écrasés en moins de cinq mois. Le 10 mars, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, avec à son bord 157 personnes, s'est écrasé au sud-est d'Addis-Abeba sans laisser de survivants. En octobre dernier, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air s'est abîmé en mer de Java, tuant 189 personnes.

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Le 12 mars, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé la suspension des vols des Boeing 737 MAX 8 et 9 dans l'espace aérien européen. La même décision a été prise par les États-Unis, le Canada, la Chine, l'Australie, la Malaisie, l'Indonésie, le Vietnam, Oman et Singapour.

Les investigations pour comprendre l'origine de ces crashs se portent surtout, pour l'instant, sur le système anti-décrochage MCAS. L'avionneur a présenté le 27 mars une mise à jour de ce logiciel mais les autorités américaines lui ont demandé de revoir les solutions proposées.

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