Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a annoncé le 1er avril sa décision de ne pas participer à la rencontre avec Emmanuel Macron prévue pour le 4 avril dans le cadre du Grand débat national.
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, ce membre du parti autonomiste corse Inseme per a Corsica a dénoncé le format de cette rencontre:
«En son format actuel, elle sera une nouvelle occasion manquée […] Le format prévu pour la rencontre du 4 avril risque de générer, immédiatement et ultérieurement, bien plus de frustration que de satisfaction, y compris chez les maires qui feront le choix de s'y rendre», a-t-il déploré.
M. Simeoni a notamment dénoncé le fait que certains élus, dont les Présidents de groupes de l'Assemblée de Corse, n'étaient pas invités et que «les problématiques propres à la Corse ne seraient pas nécessairement abordées».
«C'est une mobilisation populaire, pacifiste et responsable […], un acte de protestation symbolique qui doit témoigner massivement de notre refus de la situation actuelle», a-t-il expliqué.
En fustigeant un dialogue avec Paris qui est, selon lui, «au point mort», il a prôné la construction d'«une perspective politique qui soit acceptable pour toutes les parties».
Pour rappel, le 27 mars, les membres de la coalition «Pè a Corsica», au pouvoir en Corse depuis les élections territoriales de 2015, avaient appelé à interrompre toutes les activités sur l'île de 12 à 18 heures le 4 avril, soit «pendant le temps du pseudo-débat organisé par Emmanuel Macron».
Emmanuel Macron est attendu le jeudi 4 avril à Cozzano, un village situé à 60 km d'Ajaccio, pour échanger avec des maires locaux dans le cadre du Grand débat national.