Et si après le Brexit, Londres renouvelait «sa demande d’adhésion à l’UE»?

Le Royaume-Uni devrait quitter l'UE sans accord le 12 avril, sauf si le pays présente d'ici là une alternative et demande un nouveau report. Après l’échec du troisième vote sur l’accord de Brexit, Londres tente de trouver un moyen pour éviter un «divorce dur» d’avec Bruxelles. Un ancien eurodéputé britannique commente la situation pour Sputnik.
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Il n'est pas à exclure que l'Union européenne puisse elle-même refuser de proroger l'application de l'article 50 du Traité de Lisbonne, et initier ainsi un Brexit dur, notamment la sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord, a indiqué l'ancien eurodéputé britannique Nick Griffin, dans un commentaire écrit pour Sputnik.

Risque augmenté d'un Brexit dur: le parlement UK rejette une 3e fois l’accord

«Dès le début, j'ai été convaincu que l'élite britannique nous volerait le Brexit. Mais je n'en suis plus sûr à présent. Ils le feront évidemment s'ils le peuvent. […] S'ils ne le font pas, ils constateront la présence de quelque 55 députés britanniques de droite au Parlement européen, ce qui risquera d'y perturber l'équilibre et de mettre fin à la domination de l'aile libérale de gauche», a poursuivi M.Griffin.

Et de relever que les représentants de l'aile gauche du Parlement européen étaient extrêmement préoccupés par une éventuelle perte de contrôle.

En quête de nouvelles options pour le Brexit, le Parlement britannique dit 8 fois «non»

«C'est pourquoi ils disent: "Les Britanniques ont voté en faveur de la sortie. Leur parlement n'a pas pu parvenir à un accord, mais nous devons appliquer nos règles et respecter la volonté exprimée par les électeurs britanniques. C'est pourquoi on ne peut pas proroger l'article 50 du Traité de Lisbonne, et la Grande-Bretagne doit se retirer de l'Union européenne"», a expliqué le Britannique.

Selon ce dernier, dans un tel cas, l'UE pourrait imputer au Brexit tous les malheurs qui pourraient lui arriver dans les 3 ou 4 ans à venir.

Theresa May s'engage à démissionner pour sauver l'accord de Brexit

«Et après la disparition d'encore un ou deux millions de militants pro-Brexit, le futur gouvernement britannique pourrait renouveler sa demande d'adhésion à l'Union européenne. Je n'y compterais pas trop personnellement, mais une telle possibilité devrait exister», a estimé pour finir l'ancien eurodéputé.

Après l'échec du troisième vote sur l'accord de Brexit négocié par la Première ministre, Theresa May, les députés britanniques s'appliquent ce lundi à trouver une alternative, en vue d'un divorce «plus doux» d'avec l'Union européenne.

Crise du Brexit: Londres à la croisée des chemins

Initialement, le Brexit avait été fixé au 29 mars 2019. La semaine dernière, Theresa May a demandé à Bruxelles de reporter cette date au 30 juin. Les 27 ont offert, le 21 mars, deux scénarios pour un report du Brexit au-delà du terme prévu, en fixant la date butoir au 12 avril. Bruxelles a aussi offert au Royaume-Uni de partir le 22 mai, dans le cas où la Chambre des communes venait à ratifier enfin l'accord de retrait.

N'ayant pas obtenu de soutien au parlement pour les huit variantes de Brexit proposées, Theresa May s'est déclarée prête à quitter son poste pour faire adopter l'accord avec l'UE.

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