La manifestation à Alger tourne à l’affrontement avec la police

Les forces de l'ordre ont eu recours à des canons à eau contre les manifestants rassemblés dans le centre d'Alger, rapporte vendredi l'agence Reuters.
Sputnik

Les policiers algériens ont employé des canons à eau face aux protestataires rassemblés sur les rues de la capitale pour réclamer le départ du pouvoir en place, relate Reuters. D'après des témoins sur place, les forces de l'ordre ont ainsi répondu aux jets de pierres de la part des manifestants.

Une cellule qui aurait préparé des attaques démantelée en Algérie, selon des médias
Des centaines de milliers de protestataires s'étaient réunis dans le centre d'Alger pour le sixième vendredi consécutif. Selon TSA Algérie, les rues sont «pleines de manifestants» qui réclament le «jugement des voleurs». Reuters rappelle que le mouvement de contestation exige en outre un rajeunissement de la classe politique toujours dominée par les vétérans de la guerre d'indépendance, qui s'est achevée en 1962.

Mardi, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a demandé que le Président Abdelaziz Bouteflika soit déclaré par le Conseil constitutionnel inapte à exercer le pouvoir en vertu de l'article 102 de la Constitution.

​Si M.Bouteflika est reconnu inapte à exercer ses fonctions, il sera remplacé pendant une période d'au moins 45 jours par le président du Conseil de la nation, la chambre haute du parlement algérien, Abdelkader Bensalah.

L'article 102 de la Constitution stipule que le Président peut être déclaré «en état d'empêchement» en cas de maladie qui le place dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions. Cette décision doit être ratifiée par une majorité des deux tiers dans les deux chambres du parlement.

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