Suite à la «révolution de schiste», les États-Unis, importateur de pétrole par le passé, ont réussi à satisfaire leurs besoins en hydrocarbures et à se classer parmi les plus gros exportateurs de gaz et de GNL vers les pays voisins et leurs alliés, notamment en Europe, a déclaré à Sputnik Omid Shukri Kalehsar, un expert iranien indépendant en matière de sécurité énergétique, basé à Washington.
«Les États-Unis utilisent leurs exportations d'hydrocarbures comme instrument d'influence dans leurs relations avec d'autres pays, et cet instrument associé à un autre, notamment celui des sanctions, est devenu déterminant dans la politique extérieure de Washington», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que les États-Unis avaient imposé à plusieurs reprises des sanctions contre l'Iran.
«Datant du 4 novembre 2018, le dernier train de sanctions a notablement réduit les exportations iraniennes. Si les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions et ne prorogent pas l'exemption des sanctions accordée auparavant à huit pays importateurs de pétrole iranien, il n'est pas à exclure que les exportations pétrolières de l'Iran baissent encore plus», a estimé M.Kalehsar.
Il a relevé que les États-Unis figuraient aujourd'hui parmi les plus gros producteurs de pétrole et que les sanctions pétrolières contre l'Iran et le Venezuela leur permettraient de s'emparer de la part de ces deux pays sur le marché mondial.
«Cela se rapporte d'ailleurs non seulement aux États-Unis, mais aussi à d'autres pays producteurs de pétrole, qu'ils soient membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). En effet, si l'Iran et le Venezuela maintiennent leur production et leurs exportations de pétrole au niveau d'autrefois, personne ne pourra occuper leur place. C'est pourquoi les sanctions contre l'Iran et le Venezuela profitent aux États-Unis, mais aussi à l'OPEP», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.