Nicolas Sarkozy accusé de corruption au Brésil par un ancien ministre

Antonio Palocci, ancien ministre de l’ex-Président brésilien Luiz Inacio Lula, impliqué lui-même dans diverses malversations, a avoué au Tribunal fédéral l’existence d’un accord «illicite» entre les Présidents Luiz Lula et Nicolas Sarkozy dont l’objet était l’acquisition de matériels de guerre pour l’armée brésilienne.
Sputnik

Interrogé par le Tribunal fédéral dans le cadre du programme de remise de peine l'ancien ministre de l'ex-Président brésilien Luiz Inacio Lula, Antonio Palocci a déclaré qu'en décembre 2009 les Présidents Lula et Sarkozy avaient négocié le versement de pots-de-vin pour l'achat d'hélicoptères et de sous-marins nucléaires par le Brésil.

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M.Palocci a été interrogé par le ministère public à propos de plusieurs soupçons de trafic d'influence pesant sur le Président Lula. À ce titre, il a notamment été questionné sur le contrat d'achat d'avions de chasse «Grippen» de la société suédoise SAAB pour les forces armées brésiliennes. Il a affirmé ne rien savoir d'éventuelles malversations dans cette affaire, mais connaître en revanche la teneur réelle de la réunion ayant eu lieu entre les Présidents Lula et Sarkozy le 7 décembre 2009, et dont l'objet était également l'acquisition d'équipements pour l'armée brésilienne, en particulier de sous-marins et d'hélicoptères de combat.

L'ex-ministre a fait savoir qu'un accord «illicite» avait été conclu en marge de la réunion entre les deux Présidents. Cet accord prévoyait qu'une partie des sommes consacrées au volet «négociations» devait être reversée au profit d'une officine liée au Parti des travailleurs du Président Lula. Une seconde partie de ces sommes était destinée à être versée à un «opérateur» lié au Président français.

Un ex-ministre de Kadhafi réfute tout financement «au bénéfice de Sarkozy»
Pour rappel, l'enquête sur les accusations d'aide financière de Kadhafi au siège de campagne de Nicolas Sarkozy a été ouverte en 2013. En novembre 2016, l'entrepreneur franco-libyen Ziad Takieddine a déclaré au site d'information français Mediapartqu'en 2006-2007 il avait personnellement remis à Nicolas Sarkozy et au chef de son siège Claude Guéant trois valises remplies de billets de 200 et de 500 euros. Ziad Takieddine affirmait que cet argent venait de Kadhafi et que la somme totale atteignait 5 millions d'euros.

Le Monde rapporte que Bachir Saleh, qui était à l'époque à la tête du Fonds souverain libyen du bien-être national, a confirmé que Mouammar Kadhafi avait bien financé la campagne de Sarkozy.

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