Un ex-ministre de Kadhafi réfute tout financement «au bénéfice de Sarkozy»

© AP Photo / Michel EulerNicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi
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Depuis longtemps, l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 fait couler beaucoup d’encre. Présenté devant les juges français en mars dernier, l’ancien chef de la diplomatie libyenne sous Mouammar Kadhafi a nié tous les faits et a déclaré n’«avoir jamais rien su» d’un présumé financement.

Les témoignages sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de l'ancien Président français Nicolas Sarkozy se succèdent et, cette fois-ci, c'est une autre personnalité libyenne de poids qui a pris la parole. Mohamed Shalgam, ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi de 2000 à 2009, s'est exprimé devant les juges français sur l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007.

L'ex-responsable avait été entendu comme témoin le 23 mars dernier à Rome en présence des juges d'instruction français qui mènent depuis 2013 des investigations pour vérifier les accusations de financement libyen, portées notamment par d'anciens dignitaires du régime.

«Je n'ai jamais eu connaissance de financement au bénéfice de Sarkozy pour sa campagne électorale de 2007. S'il y en avait eu, j'en aurais eu connaissance, ne serait-ce que de manière informelle par des personnes avec qui j'étais quotidiennement en rapport», a-t-il affirmé aux trois juges, selon le compte-rendu de son audition dévoilée le 23 septembre par le JDD.

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Plus loin, s'il a indiqué ne pas pouvoir «exclure absolument» l'hypothèse de versements occultes, il répété n'en avoir «jamais rien su».

Les accusations de financement libyen ont été lancées en 2011 par Saïf al-islam Kadhafi, le deuxième fils du défunt leader libyen, qui s'était dit avoir été le témoin de la livraison à Tripoli de la première tranche d'argent à Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, et avait annoncé être prêt à témoigner contre l'ex-Président. Ces accusations ont été reprises notamment par l'ex-Premier ministre Baghdadi Al-Mahmoudi et par l'ancien chef du renseignement militaire, Abdallah Senoussi, beau-frère de Kadhafi, sans pouvoir toutefois être étayées matériellement.

Nicolas Sarkozy avait été placé le 20 mars en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le présumé financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.

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