Le Service de sécurité intérieure israélien (Shabak) affirme que le renseignement iranien a piraté le téléphone portable de Benny Gantz, ex-chef de l'état-major de Tsahal et adversaire politique de Benjamin Netanyahou. Le piratage a en effet eu lieu, mais bien avant que ce fait n'ait été révélé au public, a indiqué à Sputnik Simon Tsipis, de l'Institut d'études sur la sécurité nationale (INSS) de Tel Aviv.
En outre, la période de quelques années durant laquelle une personnalité importante reste sous surveillance après sa démission d'un poste de haut rang, comme celui de ministre de la Défense ou de chef de l'état-major, a expiré depuis longtemps. Pendant cette période, les anciens responsables n'ont pas le droit de donner des interviews ou d'écrire des livres, a expliqué M.Tsipis. Mais comme ce délai a expiré, il ne pouvait pas avoir sur son téléphone de données nuisibles pour l'État.
«Aujourd'hui, des attaques de ce genre sont achetées à des spécialistes très compétents. […] Je suis pratiquement certain que le piratage du portable de Benny Gantz n'a pas été réalisé par des hackers iraniens. […] Israël est l'un des pays les plus avancés en matière de cybersécurité. Un hacker a besoin de pirater un système de protection à deux niveaux afin d'avoir accès aux données d'un téléphone. Seuls les grands professionnels en sont capables», a assuré l'expert.