L'Union américaine pour les libertés civiles, le Comité des reporters pour la liberté de la presse et l'Institut des chevaliers du Premier amendement ont envoyé au tribunal du district Sud de l'État de New York un mémorandum d'intervention en tant qu'amicus curiae (littéralement «amis de la cour») pour dire que la publication par WikiLeaks de la correspondance électronique volée aux démocrates était protégée par le Premier amendement à la Constitution américaine, et mettre en garde contre les conséquences éventuelles de cette affaire pour la liberté de la presse.
Les journalistes d'investigation et les agents de la NSA peuvent compter sur la protection du Premier amendement lors de la publication d'informations d'importance sociale basées sur une fuite ou un vol d'information, rappellent les militants des droits de l'homme. Selon leur mémorandum, le fait est que la Cour suprême américaine applique la protection du Premier amendement à la publication d'informations illégalement obtenues par un tiers, malgré ce «défaut dans la chaîne», mais à condition que l'éditeur «ne participe pas au délit initial».
Si le tribunal se prononçait contre WikiLeaks à cause de ses contacts avec la source, cela mettrait en péril la pratique établie qui rendait possible les révélations retentissantes dans les médias.
En ce qui concerne les contacts supposés de WikiLeaks avec des agents russes concernant la correspondance volée, les «amis de la cour» affirment que dans plusieurs cas de ce genre les tribunaux avaient décliné les tentatives des plaignants de contourner la protection du Premier amendement à cause des liens de l'éditeur avec la source de l'information illégalement obtenue.
Une «simple communication» n'était pas reconnue comme un complot punissable car cela ne prouvait pas l'implication de l'éditeur dans le «délit initial».
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