«Le 30 mars prochain, ils seront tous renvoyé dans leur pays d'origine», précise fin janvier le directeur adjoint de la Direction générale des migrations Andrey Krajuchkine.
«J'ai des doutes», rétorque le fondateur de l'association Alternative OIleg Melnikov, pour qui «cette promesse concerne ceux qui sont déjà regroupés dans des centres pour étrangers en situation irrégulière. Mais pour récupérer ceux qui se sont évaporés dans la nature, il faudra plus de temps.»
L'association Alternative, qui vient en aide aux victimes de l'esclavage des temps modernes en Russie, s'est à l'occasion de la Coupe du Monde 2018 retrouvée submergée par ces nombreux étrangers arrivés dans le pays. «Toute compétition sportive, avec les facilités d'entrée qui vont avec, est propice à l'arrivée de migrants», confie à Sputnik Oleg Melnikov. Néanmoins, ils sont nombreux à ne pas vouloir rester.
«Certains considèreraient la Russie comme un tremplin vers l'Europe. On leur a fait croire qu'ils pourraient prendre le métro à Moscou jusqu'à Paris», précise le fondateur du mouvement.
«Notre collaborateur, accompagné d'un employé du consulat du Nigeria, est parti sur place», raconte à Sputnik Oleg Melnikov, avant de poursuivre: «Notre objectif est de leur éviter un séjour dans un centre pour les étrangers en situation irrégulière.»
«On a rencontré des gens du Ghana, du Congo… Toute l'Afrique centrale est représentée», précise à Sputnik M.Melnikov, qui rencontre périodiquement des gens, qui ont «réussi leur vie, d'après leurs critères.»
«Et ils ne peuvent pas se déplacer librement car ils sont trop visibles», souligne Oleg Melnikov, et conclut: «En plus, actuellement le ministère de l'intérieur a fixé comme objectif de renvoyer dans leur pays tous ceux qui sont entrés avec des Fan ID.»
Le problème reste latent. L'association avait commencé à distribuer ses flyers dès le début de la Coupe du monde et elle continue de recevoir des appels de personnes en détresse. À l'été 2018, l'Alternative a organisé le rapatriement de 400 personnes, dont plus de 32 jeunes femmes libérées d'esclavage sexuel.