Ambassadeur russe: les coentreprises russes n’ont pas réduit leur production au Venezuela

Malgré les sanctions imposées par les États-Unis sur la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA, les compagnies associées russes n’ont pas réduit leur production d’hydrocarbures, a fait savoir l’ambassadeur de Russie au Venezuela.
Sputnik

Les joint-ventures russes opérant au Venezuela n'ont pas réduit leur production de pétrole sur fond de sanctions décrétées par Washington, a affirmé dans une interview donnée à Sputnik l'ambassadeur de Russie au Venezuela, Vladimir Zaemski.

«Selon nos informations, aucune réduction de l'extraction de pétrole de la part des joint-ventures russes implantées au Venezuela, avec la participation des sociétés Rosneft et Gazprombank, n'a été observée», a-t-il indiqué.

«Malgré toutes les difficultés sociales et économiques, la coopération pétrolière entre nos pays se développe de façon assez stable», a ajouté l'ambassadeur.

Que signifie en réalité le transfert à Moscou du siège européen du géant pétrolier PDVSA?
Caracas subit depuis plusieurs années les sanctions américaines. Qui plus est, fin janvier 2019, Washington avait annoncé la mise en place de mesures à l'égard de la compagnie pétrolière nationale PDVSA, en gelant 7 milliards de dollars de ses avoirs à l'étranger et en interdisant toute relation commerciale avec elle.

Le département d'État américain a par ailleurs affirmé que Washington avait assuré à Juan Guaido l'accès aux comptes du gouvernement vénézuélien se trouvant dans les banques US.

La compagnie pétrolière russe Rosneft a des intérêts dans cinq coentreprises fondées avec la société nationale vénézuélienne PDVSA, ainsi qu'une série de projets gaziers.
Le 1er mars, la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a annoncé le transfert du siège européen de PDVSA à Moscou. Elle a justifié cette décision prise par le Président Maduro par l'incapacité de l'Europe de garantir à Caracas la sécurité de ses actifs.

Pourquoi aucun pays arabe n’a officiellement soutenu Guaido au Venezuela?
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim».

Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis. Des pays tels que la Chine, la Russie, la Turquie ou le Mexique ont quant à eux apporté leur soutien au gouvernement en place.

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