Les joint-ventures russes opérant au Venezuela n'ont pas réduit leur production de pétrole sur fond de sanctions décrétées par Washington, a affirmé dans une interview donnée à Sputnik l'ambassadeur de Russie au Venezuela, Vladimir Zaemski.
«Selon nos informations, aucune réduction de l'extraction de pétrole de la part des joint-ventures russes implantées au Venezuela, avec la participation des sociétés Rosneft et Gazprombank, n'a été observée», a-t-il indiqué.
«Malgré toutes les difficultés sociales et économiques, la coopération pétrolière entre nos pays se développe de façon assez stable», a ajouté l'ambassadeur.
Le département d'État américain a par ailleurs affirmé que Washington avait assuré à Juan Guaido l'accès aux comptes du gouvernement vénézuélien se trouvant dans les banques US.
La compagnie pétrolière russe Rosneft a des intérêts dans cinq coentreprises fondées avec la société nationale vénézuélienne PDVSA, ainsi qu'une série de projets gaziers.
Le 1er mars, la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez a annoncé le transfert du siège européen de PDVSA à Moscou. Elle a justifié cette décision prise par le Président Maduro par l'incapacité de l'Europe de garantir à Caracas la sécurité de ses actifs.
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis. Des pays tels que la Chine, la Russie, la Turquie ou le Mexique ont quant à eux apporté leur soutien au gouvernement en place.