Les États-Unis n'ont pas de raisons de proroger le régime des sanctions contre l'Iran, et ce qu'ils font contredit le droit international, a déclaré à Sputnik M.Behestipour, observateur politique du canal anglophone de la chaîne de télévision iranienne Press TV, au sujet de la décision de Donald Trump de prolonger d'encore une année la durée des sanctions anti-iraniennes.
«Le maintien d'un état d'urgence dans les relations entre les États-Unis et l'Iran n'a rien de nouveau en soi. Les sanctions sont renouvelées en permanence depuis l'époque de l'administration Carter. Aussi, l'actuelle prolongation ne représente-t-elle pas de changement sérieux de la situation. Tout s'inscrit dans la politique américaine hostile à l'égard de l'Iran», a estimé l'expert.
Et d'ajouter que ces sanctions étaient tout à fait illégales au regard du droit international.
«Comme les 14 rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) confirment l'attachement de l'Iran à l'accord nucléaire [l'accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien, ndlr], les États-Unis n'ont pas de raison de décréter des sanctions contre la République islamique. Et même leurs alliés européens ne peuvent trouver de justification légitime pour ces sanctions», a poursuivi M.Behestipour.
Il a toutefois reconnu que les États-Unis possédaient une puissance financière dominante dans le monde.
«Malheureusement, si les États-Unis annoncent des sanctions contre l'Iran, cela signifie des sanctions contre tous les autres pays qui sont placés devant un choix illégitime: commercer avec l'Amérique ou avec l'Iran», a expliqué l'Iranien.
Et de rappeler que tous les experts signalaient aux États-Unis que la politique des sanctions ne menait qu'à une impasse.
«Trump ne comprend toujours pas l'importance de la poursuite de la politique pratiquée par l'administration d'Obama [qui avait accepté la possibilité d'utilisation d'uranium à l'enrichissement limité en Iran, ndlr] et ne s'est pas encore rendu compte du fait que les sanctions n'aidaient pas à résoudre les problèmes, que la politique des sanctions était bel et bien infructueuse», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.