Israël reste en contact avec environ six pays arabo-musulmans qui se sont montrés hostiles à son égard dans le passé, a déclaré mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors de la cérémonie commémorative annuelle consacrée à Levi Eshkol, chef du gouvernement israélien pendant la Guerre des Six jours.
«Nous le faisons avec de larges portions du monde arabo-islamique dans le cadre du processus de normalisation accélérée […]. Nous faisons avancer ce processus en secret. Ces jours-ci, Israël prend contact avec une demi-douzaine d’États arabo-musulmans qui étaient, jusqu'à récemment, hostiles à Israël», a indiqué M.Netanyahou.
«Nous avançons dans ce processus de reconnaissance et d’entente avec nos voisins, pas tous, mais avec la plupart d'entre eux», a-t-il noté.
M.Netanyahou a fait ces déclarations en plein scandale provoqué par ses propos du 10 mars. Le Premier ministre avait alors indiqué qu’Israël n’était «pas l’État-nation de tous ses citoyens», mais «l’État-nation du peuple juif» conformément à la loi sur l’État-nation adoptée en 2018. Malgré le fait qu'il a ensuite noté que son gouvernement n'avait «aucun problème avec les citoyens arabes d'Israël» et qu'il en avait fait plus pour la population arabe que n’importe qui, le Premier ministre a fait l’objet d’accusations de racisme.
La plupart des États arabo-musulmans de la région ne reconnaissent pas Israël. Les relations tendues entre Israël et ses voisins sont étroitement liées au conflit israélo-palestinien, qui n'a toujours pas été résolu. Cela n’empêche toutefois pas certains pays de signer des traités de paix avec Tel Aviv et d’ouvrir des missions diplomatiques mutuelles.