La Russie ne déploiera pas de missiles à courte et moyenne portée en Europe et sur d'autres territoires tant que les États-Unis s'en abstiendront, a déclaré le président du comité de la Défense de la Douma (chambre basse du parlement russe), Vladimir Chamanov, lors d'un point de presse lundi.
«Nous n'envisageons pas d'être les premiers à déployer ce genre d'armement prévisionnel dans les régions, y compris en Europe, où il n'y aura pas de systèmes analogues américains», a-t-il indiqué.
«Pour l'Europe, cela signifierait un risque de revenir aux pires périodes de la guerre froide. Qui plus est, les américains, eux, resteront hors de toute atteinte», a prévenu M.Chamanov.
Donald Trump avait annoncé le premier février que les États-Unis cesseraient dès le lendemain de respecter le Traité FNI, signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, et qu'ils s'en retireraient officiellement au bout de six mois, sauf si Moscou cessait de «violer» l'accord.
Le FNI concerne l'élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques américains et russes lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5.500 km. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les USA avaient violé les dispositions de l'accord à plusieurs reprises depuis 1999.