Viol au 36 quai des Orfèvres: la remise en liberté des policiers fait polémique

Suite à la décision de la chambre d’instruction de la cour d’appel, deux ex-policiers français jugés coupables du viol d’une touriste en 2014 ont été remis en liberté en attente d’un nouveau procès, a confirmé jeudi une source judiciaire. Ils avaient déjà passé cinq ans en liberté avant que le premier verdict de cette affaire ne soit rendu.
Sputnik

Antoine Quirin et Nicolas Redouane, policiers français condamnés fin janvier à sept ans de prison pour avoir violé en 2014 une touriste canadienne, pourront rester en liberté jusqu'à leur nouveau procès, a confirmé une source judiciaire citée par Franceinfo. Telle est la décision de la chambre d'instruction de la cour d'appel rendue le 7 mars après que les intéressés ont fait appel du verdict.

«On revient dans l'état initial et quand on revient dans l'état initial, on a le droit de bénéficier de la liberté qui est un principe», a commenté sur Franceinfo Sébastien Schapira, avocat de l'un des deux policiers.

Il a jugé «normal qu'ils se présentent pour le nouveau procès, qui aura lieu dans quelques temps […] sans être détenus, sous contrôle judiciaire». Il a d'ailleurs rappelé que les prévenus avait passé cinq ans en liberté avant que le premier verdict ne soit rendu.

Cette décision a toutefois suscité l'incompréhension de nombreux internautes.

​​Certains ont fait remarquer que cette décision avait été prise la veille de la Journée internationale des femmes.

​Nombreux ont été ceux qui ont dénoncé la justice française.

​Les faits reprochés aux ex-agents remontent à la nuit du 22 au 23 avril 2014. Les deux hommes avaient amené la touriste canadienne Emily Spanton sur leur lieu de travail au 36 quai des Orfèvres après avoir fait sa connaissance lors d'une soirée bien arrosée. La victime a affirmé par la suite avoir été violée par les deux accusés et par un troisième homme qui n'a jamais été identifié.

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