Antoine Quirin et Nicolas Redouane, policiers français condamnés fin janvier à sept ans de prison pour avoir violé en 2014 une touriste canadienne, pourront rester en liberté jusqu'à leur nouveau procès, a confirmé une source judiciaire citée par Franceinfo. Telle est la décision de la chambre d'instruction de la cour d'appel rendue le 7 mars après que les intéressés ont fait appel du verdict.
«On revient dans l'état initial et quand on revient dans l'état initial, on a le droit de bénéficier de la liberté qui est un principe», a commenté sur Franceinfo Sébastien Schapira, avocat de l'un des deux policiers.
Il a jugé «normal qu'ils se présentent pour le nouveau procès, qui aura lieu dans quelques temps […] sans être détenus, sous contrôle judiciaire». Il a d'ailleurs rappelé que les prévenus avait passé cinq ans en liberté avant que le premier verdict ne soit rendu.
Cette décision a toutefois suscité l'incompréhension de nombreux internautes.
— Laure (@lreprn) March 7, 2019
— Sand Van Roy (@SandVanRoy) March 7, 2019
Certains ont fait remarquer que cette décision avait été prise la veille de la Journée internationale des femmes.
— Sarah Ben (@Sarah_BenB) March 7, 2019
— Cédric C. (Prof) (@teamaaz) March 8, 2019
Nombreux ont été ceux qui ont dénoncé la justice française.
— genevieve sargentini (@genesargentini) March 8, 2019
— Massaud Eric (@ricomas62) March 7, 2019
Les faits reprochés aux ex-agents remontent à la nuit du 22 au 23 avril 2014. Les deux hommes avaient amené la touriste canadienne Emily Spanton sur leur lieu de travail au 36 quai des Orfèvres après avoir fait sa connaissance lors d'une soirée bien arrosée. La victime a affirmé par la suite avoir été violée par les deux accusés et par un troisième homme qui n'a jamais été identifié.