Les activités de l'opposant vénézuélien Juan Guaido, qui s'est autoproclamé Président en exercice du pays et a prêté serment dans la rue, seront analysées en détail, a déclaré la vice-Présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez.
«Nous possédons des institutions solides et stables, nous avons un État de droit. Son comportement [de Guaido, ndlr] et son activité seront analysés en détail par ces institutions et des mesures appropriées seront prises», a-t-elle souligné.
«Il semble que cet homme soit fou: il dit qu'il a l'intention de revenir au Venezuela pour reprendre son travail, se restituer ses pouvoirs. Mais de quels pouvoirs parle-t-il? Nous voyons que le pays est gouverné par le Président en exercice, le Président légitime Nicolas Maduro […] Pour ce qui est de Guaido, ce n'est pas un fou furieux, c'est un homme qui réalise clairement ce qui se passe, c'est un cynique qui agit sur ordre direct de Washington et tente de s'emparer du pouvoir au Venezuela», a poursuivi Delcy Rodriguez.
Dans ce contexte, elle a rappelé que Nicolas Maduro appelait régulièrement l'opposition au dialogue.
«Il a lancé plus de 400 appels du genre, notamment à cet homme [Guaido, ndlr] qui se rend aujourd'hui ridicule en voyageant à travers le monde et en criant sur les toits qu'il est le Président du Venezuela. L'unique condition à un tel dialogue est l'absence de toute condition préliminaire. Nous, les Vénézuéliens, nous devons passer à la table des négociations et décider de tout nous-mêmes, sans ingérence extérieure», a souligné Delcy Rodriguez.
Entre-temps, Juan Guaido a déclaré qu'il avait l'intention de rentrer dans le pays le 4 mars.
«Comme je l'ai dit hier, j'annonce mon retour au pays. J'appelle le peuple vénézuélien à se concentrer, dans tout le pays, demain à 11 heures.»
Fin janvier, le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab — que Washington qualifie d'«ancien», tout comme il considère Maduro comme l'«ancien» Président — avait déclaré que la décision avait été prise d'«ouvrir une enquête préliminaire visant le président de l'Assemblée nationale Juan Guaido».
Nicolas Maduro a estimé pour sa part que les États-Unis avaient essayé d'organiser un coup d'État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec le pays le 23 janvier, qualifiant Juan Guaido de Président non-constitutionnel.