La volonté des États-Unis, qui soutiennent l'opposant vénézuélien Juan Guaido, de mettre en place une coalition afin de changer le pouvoir au Venezuela est un pas conduisant à une ingérence directe dans les affaires intérieures de ce pays, estime le parlementaire russe Mikhaïl Emelianov.
«C'est un nouveau pas dans le cadre de l'ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela. Les États-Unis se dévergondent, ils ont compris que les méthodes du soft power sont devenues inefficaces et ils conduisent les choses vers une ingérence directe non dissimulée», a-t-il déclaré à Sputnik.
Selon lui, les États-Unis tentent, de cette façon, de renforcer les positions de Juan Guaido, relativement faible en tant que leader politique.
«Cela peut être qualifié d'acte de préparation d'une intervention collective. Les États-Unis souhaitent que leurs alliés soient liés par une caution solidaire et du sang», a-t-il signalé à Sputnik.
«La question est de savoir quel prix ils sont prêts à payer pour le renversement de Nicolas Maduro. Ils n'ont encore rien gagné. Ils ont perdu sur le plan politique car Maduro n'a pas reculé, l'armée ne lui a pas tourné le dos et la majeure partie de la population le soutient», a ajouté le sénateur.
Il estime que ce serait un coup grave porté à l'image des États-Unis et il est peu probable qu'un tel risque soit justifié.
John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du Président états-unien, avait précédemment déclaré que Washington cherchait à mettre en place une coalition pour remettre le pouvoir au chef de file de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaido, reconnu par les États-Unis comme Président par intérim du pays.