Bouteflika promet de ne pas servir tout le 5e mandat s’il est élu

Le Président sortant algérien Abdelaziz Bouteflika a promis de ne pas servir tout le 5e mandat s’il était réélu le 18 avril, d'après la télévision algérienne.
Sputnik

Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a promis que s'il était élu pour le 5e mandat consécutif, une élection présidentielle anticipée aurait lieu en Algérie d'ici un an et il n'y serait pas candidat, a annoncé dimanche la télévision algérienne.

«Si le peuple algérien me renouvelle sa confiance […], je m'engage à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée et […] je m'engage à ne pas être candidat à cette élection qui assurera ma succession», a indiqué M.Bouteflika dans une lettre lue dimanche à la chaîne publique Canal Algérie.

Selon lui, la date de cette élection anticipée sera arrêtée par une «conférence nationale indépendante» mise en place après le scrutin du 18 avril.

Le directeur de campagne de M.Bouteflika, Abdelghani Zalène, a déposé dimanche sa candidature au Conseil constitutionnel, d'après l'agence officielle APS.

Un canon à eau contre des étudiants s'opposant à la candidature de Bouteflika à Alger
Les rumeurs sur la santé du Président algérien vont toujours bon train. Ainsi, la chaîne libanaise Al Mayadeen a affirmé, se référant à une source médicale à Genève où M.Bouteflika serait hospitalisé, que le Président était dans «un état critique». Contactés par Sputnik, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) où, d'après la source évoquée par Al Mayadeen le dirigeant algérien se ferait soigner, n'ont pas confirmé cette information.

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un AVC en 2013. Le 20 février, il a annoncé qu'il se présenterait pour un cinquième mandat. Suite à l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril 2019, des manifestations populaires la dénonçant ont eu lieu dans plusieurs villes d'Algérie. Le 22 février, des milliers d'opposants à la candidature de M.Bouteflika ont manifesté dans plusieurs villes d'Algérie, dont Alger. Le 1er mars, les manifestations ont fait un mort et 183 blessés, selon l'Algérie Presse Service, qui se réfère au ministère de la Santé.

Voitures présidentielles
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