Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a promis que s'il était élu pour le 5e mandat consécutif, une élection présidentielle anticipée aurait lieu en Algérie d'ici un an et il n'y serait pas candidat, a annoncé dimanche la télévision algérienne.
«Si le peuple algérien me renouvelle sa confiance […], je m'engage à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée et […] je m'engage à ne pas être candidat à cette élection qui assurera ma succession», a indiqué M.Bouteflika dans une lettre lue dimanche à la chaîne publique Canal Algérie.
Selon lui, la date de cette élection anticipée sera arrêtée par une «conférence nationale indépendante» mise en place après le scrutin du 18 avril.
Le directeur de campagne de M.Bouteflika, Abdelghani Zalène, a déposé dimanche sa candidature au Conseil constitutionnel, d'après l'agence officielle APS.
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un AVC en 2013. Le 20 février, il a annoncé qu'il se présenterait pour un cinquième mandat. Suite à l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril 2019, des manifestations populaires la dénonçant ont eu lieu dans plusieurs villes d'Algérie. Le 22 février, des milliers d'opposants à la candidature de M.Bouteflika ont manifesté dans plusieurs villes d'Algérie, dont Alger. Le 1er mars, les manifestations ont fait un mort et 183 blessés, selon l'Algérie Presse Service, qui se réfère au ministère de la Santé.