DG de Safran: en France «rien n'est organisé, aligné pour aider l'industriel»

300 millions d’euros d’investissements et la création d’entre 300 et 400 emplois, tels sont les projets du français Safran, qui compte construire deux nouvelles usines dans l’Hexagone. Toutefois, d’après le directeur général, la complexité administrative pourrait pousser le groupe industriel à tourner son regard vers l’étranger.
Sputnik

Le groupe français Safran qui projette de construire en France deux usines, censées entrer en production d’ici deux ou trois ans et créer entre 300 et 400 emplois, pourrait renoncer à ce projet nécessitant 300 millions d’euros d’investissements et finir par les implanter à l’étranger. Ainsi, celui dédié à la fabrication 3D pourrait trouver sa Terre promise au Maroc et l’autre, spécialisé dans la fabrication de carbone, aux États-Unis ou en Malaisie.

«Il faut en avoir envie! Et s'armer de patience!», c’est ainsi que Philippe Petitcolin, directeur général du groupe, commente la construction de nouvelles usines dans l’Hexagone, cité par Le Figaro.

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Le numéro 3 mondial de l’aéronautique se heurte à des complexités administratives ainsi qu’au manque d’alignement entre intervenants pléthoriques «qui se renvoient en quelque sorte la balle, en matière d'engagement et d'aides à l'installation», est-il indiqué dans l’article.

«En France, les interlocuteurs sont de bonne volonté mais rien n'est organisé, aligné pour aider l'industriel», explique Philippe Petitcolin, précisant que l’ouverture d’un nouveau site de construction ne révèle pas d’un choix politique mais économique.

Et de constater plus d’intérêt pour «les entreprises étrangères que [pour] les françaises même si elles sont les plus belles du monde».

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