Sputnik a publié un article, paru le 25 février avec pour titre «"L'Algérie, le cauchemar de Macron": ce qui se passerait en France si Bouteflika mourrait». Il commençait ainsi: «À l'approche de l'élection présidentielle en Algérie, le journaliste Vincent Jauvert a écrit, pour le magazine le Nouvel Observateur, un article expliquant que l'Élysée et les services français de sécurité sont angoissés par l'idée d'une "déstabilisation de l'Algérie à la suite de la mort du Président Bouteflika ou d'une révolte"».
Ainsi, à l’antenne de France Inter on entend le lendemain l’universitaire Benjamin Stora évoquer «un peu de fake news […] repris par Sputnik». Sans même mentionner l’article original ayant pour titre «L'Algérie, le cauchemar de Macron». «Il y a du fake news peut-être sur Sputnik», reprend parallèlement la journaliste Léa Salamé.
De même sur FranceInfo, écrivant: «L’Algérie, le cauchemar de Macron, titrait le 25 février 2019 le site français de l’agence officielle russe Sputnik, reprenant un article (signé par le journaliste Vincent Jauvert) avec le même titre publié la veille dans L’Obs», le nom de l’agence figurant avant l’édition d’où vient l’information et à laquelle Sputnik se réfère.
Alors que ces deux médias ne se privent pas de mentionner Sputnik dans cette affaire dont l’Obs est pourtant à l’origine, c’est bien leur nom qui est soulevé par Checknews de Libération deux jours plus tard. C’est ainsi que l’on apprend que ces deux médias, de même que des syndicats de police, avaient diffusé une fausse information émanant d’une «source policière» et selon laquelle le boxeur Christophe Dettinger avait des «gants plombés». Qui est pris qui croyait prendre.
«C’est France Inter, le 7 janvier à 12h20, qui donne en premier la fausse information, affirmant que les gants ont été retrouvés au domicile de l’ex-boxeur, et qu’ils étaient coqués et lestés de plomb. […] L’information est reprise quelques heures après par Francetvinfo, citant France 2», informe CheckNews.
Le lendemain, est-il précisé, Francetvinfo a relayé à nouveau l’accusation, «cette fois dans la bouche du porte-parole du syndicat des Cadres de la Sécurité intérieure Christophe Rouget».
En effet, informe CheckNews, les gants de Dettinger ont été retrouvés le 6 janvier et aucune particularité concernant ces derniers n’a été constatée par la police.
«Ni gants "renforcés", ni "coqués", ni "plombés"». Dès le lendemain des faits, la police savait qu’il s’agissait de gants ordinaires.