Commentant le raid surprise ayant conduit à l'entrée forcée de l'État néerlandais dans le capital d'Air France-KLM, une source au ministère français de l'Économie a comparé ce procédé aux techniques de trader, la qualifiant de «surprenante» et «inamicale». Entre-temps, Emmanuel Macron a commenté l'affaire.
«La façon dont cette position a été acquise rappelle les techniques de trader plutôt que d'État actionnaire, elle est à la fois très surprenante et inamicale à l'égard du conseil d'administration d'Air France et des autres actionnaires qui, à l'instar de l'État français, n'ont pas été informés en avance de cette décision de l'État néerlandais», c'est ainsi qu'une source à Bercy, sollicitée par l'AFP, a commenté ce mercredi l'entrée des Pays-Bas dans le capital d'Air France-KLM.
Expliquant ce qu'il y avait de surprenant dans cette décision de l'État néerlandais, l'interlocuteur de l'agence a souligné qu'elle n'avait pas fait l'objet de discussions. Pourtant, «depuis plusieurs mois nous avons un dialogue nourri avec les autorités néerlandaises sur la prise en compte des intérêts néerlandais», a-t-il ajouté.
Et de rappeler que, dans le cadre de la recherche d'un nouveau dirigeant pour le groupe l'été dernier, il avait même été proposé au patron de KLM, Pieter Elbers, de devenir directeur général du groupe, ce qu'il avait néanmoins refusé.
S'exprimant sur cette entrée, le Président Macron a souligné que ce qui importait c'est que l'intérêt et le droit de la société soient préservés et respectés et qu'en «aucun cas des débats de politique intérieure ne soient emportés autour de la table du conseil d'administration».
L'État néerlandais a annoncé mardi son entrée dans le capital du groupe Air France-KLM. Si sa participation se monte désormais à 12,68%, il compte la porter au même niveau que celle de la France, soit environ 14%.