L'État néerlandais a annoncé mardi avoir réalisé un raid surprise sur le capital d'Air France-KLM afin de défendre ses intérêts, une opération qui intervient après des frictions sur l'avenir du patron de KLM.
Wopke Hoekstra a précisé que l'État néerlandais détenait déjà 12,68% du capital d'Air France-KLM, une participation acquise pour 680 millions d'euros qu'il entend porter à environ 14%. L'État français est pour l'instant le premier actionnaire du groupe avec 14,29% du capital selon les données Refinitiv.
La démarche lancée par le gouvernement néerlandais constitue «une étape décisive pour la protection des intérêts néerlandais», a dit Wopke Hoekstra à des journalistes. «L'acquisition de cette participation nous assure un siège à table.»
«À plusieurs reprises ces dernières années, les intérêts néerlandais n'ont pas été suffisamment pris en compte dans les décisions concernant l'entreprise dans son ensemble», a jugé Wopke Hoekstra dans une lettre adressée au Parlement mardi.
À Paris, son homologue français, Bruno Le Maire, a pris acte de cette prise de participation «qui s'est faite sans information du conseil d'administration ni du gouvernement français».
En Bourse, l'action Air France-KLM a gagné 5,38% mardi, portant à 22,7% sa progression sur les cinq dernières séances.