Ces dernières années, la situation des médias russes en Occident est devenue de plus en plus difficile: récemment, Sputnik et RT n'ont pas été accrédités par LREM pour couvrir sa campagne des élections européennes. D'après le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, Paris a créé sa propre vision du travail des médias.
«Actuellement, la réglementation, qui devrait idéalement être basée sur des principes universels, sur des principes de droit international, est remplacée par des règles comprises et développées dans des cercles étroits», a déclaré M.Lavrov lors d'une conférence russo-vietnamienne du club de discussion de Valdaï.
De plus, il a rappelé que Sputnik et RT n'étaient pas accrédités à l'Élysée ou à des événements spéciaux.«Et quand nous nous adressons aux Français, ils disent: tout est normal, ce ne sont pas des médias, ce sont des outils de propagande», a souligné le ministre.
«Et lorsque nous proposons de consulter les textes de l'OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ndlr], qui sont universellement approuvés et qui postulent l'inadmissibilité de créer des obstacles à l'accès à l'information du public et des journalistes, on nous dit: eh bien, c'était en 1990, et que cela reste en 1990», a-t-il ajouté.
Le ministère russe des Affaires étrangères a entrepris des efforts diplomatiques intenses pour améliorer la situation des deux médias en France. Toutefois, Paris n'a jamais fourni d'explications officielles concernant sa décision de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de RT. Lors de rencontres à huis clos, les diplomates russes ont appris que ce serait «la décision personnelle du locataire de l'Élysée», d'après la porte-parole du ministère russe, Maria Zakharova.