La concurrence entre Riyad et Téhéran nuit à l’Europe, selon le Premier ministre belge

La «forme de guerre froide » qui existe entre l’Arabie saoudite et l’Iran déstabilise la situation au Proche-Orient et nuit également à l’Europe, a estimé le chef du gouvernement belge en marge du premier sommet arabo-européen.
Sputnik

La concurrence entre l'Arabie saoudite et l'Iran au Proche-Orient renforce non seulement l'instabilité dans la région mais exerce aussi une influence négative sur l'Europe, a déclaré aux journalistes le Premier ministre belge Charles Michel, en marge du premier sommet entre l'UE et la Ligue arabe à Charm el-Cheikh, en Égypte.

Cette concurrence existe depuis la guerre froide. Elle apporte de l'instabilité et sape la sécurité dans la région, ce qui influe également sur l'Europe, a-t-il précisé. C'est pourquoi l'Europe souhaite défendre ses intérêts géopolitiques qui ne coïncident pas forcément avec ceux des États-Unis, selon lui.

«Une forme de guerre froide existe entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Que ce soit au Yémen, en Libye ainsi que dans d'autres lieux, il y a de facto une lutte entre ces deux acteurs régionaux», a notamment indiqué M.Michel lors de son entretien avec le roi Salmane d'Arabie saoudite. «Nous plaidons dès lors pour plus de stabilité et de dialogue, mais aussi pour que les actes unilatéraux soient évités», a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite se joint-elle donc au corridor économique Chine-Pakistan?
Également en marge du sommet, M.Michel a indiqué que les pays européens cherchaient à renforcer leur influence en devenant un partenaire du monde arabe, à soutenir la stabilité et la sécurité, à mettre fin au terrorisme et à régler le problème des migrations.

Le sommet arabo-européen, qui s'achève lundi, a réuni une vingtaine de leaders européens et la plupart des dirigeants arabes. Le Président soudanais Omar el-Béchir- confronté à une vague de manifestations antigouvernementales dans son pays et sous le coup de plusieurs mandats d'arrêt — ou encore le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, confronté à des problèmes en raison de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, sont absents de la rencontre.

Discuter