Venezuela: les États-Unis promettent de «passer aux actes»

Le refus du gouvernement de Nicolas Maduro d’accepter l’aide humanitaire et les heurts qui ont suivi les tentatives pour la faire entrer sur le territoire vénézuélien ont suscité l’ire du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, lequel a menacé de «passer aux actes» contre Caracas.
Sputnik

Mike Pompeo, le secrétaire d'État américain, a publié une série de tweets dénonçant les affrontements qui s'étaient produits lors des tentatives d'acheminement de l'aide humanitaire au Venezuela et promettant que Washington passerait «aux actes» contre les opposants à la «restauration de la démocratie».

«Les États-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s'opposent à la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela. Maintenant, le temps est venu d'agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré», a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que «nous [les États-Unis] sommes solidaires avec ceux qui poursuivent leur lutte pour la liberté.»

Le chef de la diplomatie états-unienne a fustigé le refus de Nicolas Maduro de laisser entrer l'aide humanitaire sur le territoire vénézuélien et a trouvé écœurant de voir brûler des camions remplis de denrées.

«Nous dénonçons le refus de Maduro de laisser l'aide humanitaire rejoindre le Venezuela. Quel genre de tyran fou empêche la nourriture d'arriver chez des gens affamés? Les images de camions remplis de denrées en feu sont écœurantes.»

285 blessés et 2 camions brûlés: la Colombie rappelle son convoi humanitaire du Venezuela
L'opposition a tenté samedi d'acheminer de l'aide humanitaire au Venezuela. Deux camions ont été incendiés à la frontière colombienne et quatre personnes ont été tuées, selon l'opposition. 285 personnes ont en outre été blessées, principalement par des gaz lacrymogènes, a indiqué Bogota dimanche.

Le gouvernement du Président élu Nicolas Maduro refuse d'accepter l'aide humanitaire, soulignant que celle-ci ne peut être accordée que dans le cadre du droit international et n'a donc pas l'intention de laisser entrer dans le pays des cargaisons collectées par l'opposition. Nicolas Maduro a annoncé la fermeture de la frontière avec le Brésil et envisage de fermer la frontière colombienne. Selon la vice-Présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez, les assertions selon lesquelles le pays traverse une crise humanitaire sont appelées à justifier une intervention.

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