Pour raisons «accablantes»: un ex-ministre dit pourquoi il avait licencié Benalla en 2012

Embauché comme chauffeur d'un ancien ministre en 2012, Alexandre Benalla avait été renvoyé après cinq semaines de travail pour «son incapacité à occuper les fonctions». L'ex-ministre Arnaud Montebourg a déclaré sur RTL ne pas comprendre comment ce «personnage sulfureux et dangereux» a pu être embauché à l'Élysée.
Sputnik

Nouveau témoignage sur l'affaire Benalla, cette fois-ci de l'ancien ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, qui a indiqué à RTL avoir employé l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron en 2012. Avant de s'en séparer après seulement… cinq semaines de collaboration.

«La commission d'enquête [du Sénat, ndlr] a retrouvé le document administratif du licenciement d'Alexandre Benalla, il y avait des raisons publiées dans le rapport. Les raisons sont accablantes», a-t-il constaté.

En effet, engagé comme chauffeur d'Arnaud Montebourg fin juin 2012, Alexandre Benalla a été limogé le 1er août après un délit de fuite en voiture.

Suite au rapport du Sénat, Wauquiez estime que l’affaire Benalla est «une affaire d'État»
Dans ce contexte, l'ancien ministre a commenté sur RTL l'embauche, après ces faits, d'Alexandre Benalla comme chargé de mission à l'Élysée.

«Ça ne me regarde pas, mais je pense que vous avez un personnage extrêmement sulfureux et dangereux. Je ne comprends pas comment quelqu'un viré pour des motifs tout à fait établis, on le réembauche à un poste supérieur», a souligné Arnaud Montebourg.

Citée par la chaîne Public Sénat, la commission d'enquête de la chambre haute du parlement français a relevé des «dysfonctionnements majeurs» au plus haut sommet de l'État donnant lieu d'«estimer que la sécurité du Président de la République a été affectée» et évoquant notamment «des pouvoirs excessifs qui ont été laissés à un collaborateur inexpérimenté».

L’Élysée prend ses premières dispositions concrètes suite à l’affaire Benalla
La commission des lois du Sénat a dévoilé mercredi son rapport d'enquête sur l'affaire Benalla, soupçonné d'avoir menti sous serment, notamment au sujet de ses passeports diplomatiques. Dans les heures qui ont suivi, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «entrave à la manifestation de la vérité». Alexandre Benalla risque cinq ans de prison pour parjure. Il a été incarcéré mardi soir à la prison de la Santé pour avoir violé une condition de son contrôle judiciaire.

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