Casques blancs: Londres fait preuve d'«une hypocrisie totale», selon une journaliste UK

Le Bureau de l'Intérieur a confirmé qu'une centaine de Casques blancs évacués de Syrie en 2018 avaient été accueillis au Royaume-Uni. Le fait est très inquiétant, compte tenu que les membres de l'organisation ont été à plusieurs reprises soupçonnés de liens avec des terroristes, estime la journaliste britannique indépendante Vanessa Beeley.
Sputnik

Une centaine de Casques blancs ont eu le droit de s'installer sur le sol britannique après leur évacuation de Syrie en 2018, a récemment fait savoir la BBC se référant au Bureau de l'Intérieur. Cette décision des autorités britanniques pose beaucoup de questions à la lumière des preuves qui montrent des membres de l'organisation impliqués dans des activités terroristes, a déclaré à Sputnik la journaliste britannique indépendante Vanessa Beeley.

Parmi ces preuves, la journaliste a évoqué celles présentées en décembre 2018 au Conseil de sécurité de l'Onu par Maxime Grigoriev, président du Fonds d'étude des problèmes de la démocratie. Se basant sur les témoignages de civils syriens, il a accusé les Casques blancs d'opérations transfrontalières de trafic d'organes, en collaboration avec des terroristes, notamment ceux d'Al-Qaïda*.

Cette question d’un journaliste US a valu une rebuffade du chef de la diplomatie russe

«J'ai également recueilli des témoignages de civils syriens selon lesquels les Casques blancs ont enlevé des enfants pour mettre en scène des attaques chimiques ainsi que pour un trafic d'organes ce qui concerne notamment des enfant originaires de l'est d'Alep et de la Ghouta orientale. Nous avons également vu des vidéos montrant que les Casques blancs avaient eux-mêmes participé à des atrocités terroristes contre des civils syriens […]. Les preuves contre cette organisation s'accumulent de façon exponentielle», a-t-elle ajouté.

La journaliste a également rappelé la révélation faite par la producteur de la BBC chargé de la Syrie Riam Dalati qui a déclaré le 13 février que les images tournées dans un hôpital après l'attaque chimique du 7 avril 2018 à Douma avaient été mises en scène par des Casques blancs.

Mme Beeley est étonnée par la position contradictoire des autorités du Royaume-Uni qui ont récemment privé la Londonienne Shamima Begum de la nationalité britannique parce qu'elle avait passé quatre ans dans les rangs de Daech*, mais ont permis à 100 membres des Casques blancs de s'installer dans le pays.

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«C'est une hypocrisie totale de la part du gouvernement britannique mais, comme je l'ai déjà dit, cela démontre qu'il est prêt à tout pour protéger ce qui est en réalité un atout et une construction propagandiste créé par un ancien officier du MI6 James Le Mesurier en 2013 en Turquie et en Jordanie, mais pas en Syrie […]. Qu'est ce qui prouve que le gouvernement britannique a effectivement fait toutes les vérifications nécessaires pour s'assurer qu'il n'autorisait pas la présence de terroristes sur le sol britannique», a-t-elle conclu.

Rappelons qu'en juillet 2018 des centaines de Casques blancs avaient été évacués via Israël vers la Jordanie à la demande des dirigeants des États-Unis, du Canada et de certains pays européens en raison de la progression des troupes fidèles à Bachar el-Assad dans les zones contrôlées par les forces antigouvernementales.

Les Casques blancs sont accusés par Damas d'être liés aux groupes les plus extrémistes opérant en Syrie et de porter notamment assistance aux terroristes blessés dans les bombardements. Ils sont également accusés d'avoir mis en scène de fausses attaques chimiques en Syrie.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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