Une ambassadrice d'Algérie explique la situation de son pays face à l'immigration illégale

Lors d’une rencontre publique le lundi 18 février à Madrid, l’ambassadrice d’Algérie en Espagne a indiqué que son pays n'était pas un pays de transit mais de destination pour les migrants africains. Elle a aussi abordé le sujet de la stabilité de la Libye, indiquant que celle-ci impactait directement l'Algérie.
Sputnik

Lors de la rencontre publique organisée le lundi 18 février par l'Executive Forum à Madrid, Taous Feroukhi, l'ambassadrice d'Algérie en Espagne, a répondu aux allégations accusant les pays maghrébins, dont l'Algérie, d'être des pays de transit pour l'immigration clandestine subsaharienne, selon Europa Press.

«Nous sommes un pays de destination [de l'immigration subsaharienne, ndlr]», a déclaré la diplomate. Dans ce sens, l'ambassadrice a rappelé que plus de 80% des migrants subsahariens restent en Afrique. Dans ce cadre, elle a encore souligné que l'Algérie «enregistre 400 arrivées quotidiennes d'immigrés clandestins à travers sa frontière avec le Mali».

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Défendant une démarche globale pour traiter ce fléau à la base en donnant aux pays subsahariens les moyens de leur développement, Mme Feroukhi a appelé à mettre en œuvre, sans tarder, le plan d'investissements approuvé par l'Union européenne en 2017. «L'exécution du plan devrait être accélérée pour aider à l'enracinement des populations en Afrique subsaharienne», a-t-elle soutenu.

La diplomate a aussi indiqué que «la stabilité de la Libye est aussi la stabilité de l'Algérie».

À l'image des pays ayant émis des réserves à l'égard du pacte de Marrakech sur les migrations, l'Algérie a également pointé du doigt certaines zones d'ombre dans ce texte qui ne vont pas dans le sens de ses intérêts vitaux. C'est ce qu'a déclaré le 16 décembre Hassan Kacimi, le directeur central au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier de la migration, dans un entretien au quotidien Le Soir d'Algérie.

Évoquant la question du transfert de souveraineté aux institutions internationales sur des problèmes dont les enjeux relèvent de la sécurité nationale, le responsable a affirmé que son pays a demandé à ce que «le droit de définir les politiques publiques migratoires revienne à l'État concerné». «C'est également à l'État de définir les concepts juridiques de migration régulière et de travail», a-t-il encore ajouté.

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