«Pour bien résumer la situation, ce qui s'est passé le 23 janvier [au Venezuela, ndlr] est une tentative de coup d'État», a déclaré José de Jesús Sojo Reyes, l'ambassadeur de Caracas à Alger. Dans un entretien donné au quotidien algérien L'Expression, le diplomate a accusé les États-Unis d'être derrière ces événements afin d'asseoir sa domination sur «les richesses de son pays et de l'Amérique latine» en général, conformément à la doctrine Monroe.
«Je pense que c'est une politique très agressive pour permettre à la région de l'Amérique du Nord d'avoir la mainmise sur les ressources de notre région en général et du Venezuela en particulier», a déclaré l'ambassadeur. «Ainsi, dans ce sillage, on constate le travail fait par les États-Unis pour imposer des gouvernements de droite en Amérique latine dans le but de régenter la région Sud et avoir cette mainmise tant recherchée [sur les ressources de la région, ndlr]», a-t-il encore soutenu.
S'exprimant sur les derniers événements ayant secoué son pays, le diplomate a affirmé qu'«il s'agit d'un processus qui s'est déclenché il y a de cela cinq ans». «Donc, c'est un processus qui s'est maintenu pendant plusieurs années sous plusieurs formes et qui a été mis en œuvre par l'opposition vénézuélienne avec la bénédiction des États-Unis ainsi que de leurs alliés», a-t-il encore ajouté en dénonçant la campagne de manipulation médiatique ayant accompagné le déclenchement des événements.
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».