«Alors les Russes sont de retour»? Un drapeau russe déployé sur la cathédrale de Salisbury

Les habitants de la ville britannique de Salisbury, connue pour être le lieu de l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal, ont été les témoins d'un étrange spectacle dimanche matin: un énorme drapeau russe avait été accroché sur un échaufaudage qui masque une partie de la cathédrale.
Sputnik

La Cathédrale Sainte Marie de Salisbury a dû vivre une nuit mouvementée. En effet, en se réveillant ce dimanche matin, les habitants des quartiers environnants ont aperçu sur les échafaudages devant une partie du bâtiment… un drapeau russe.

«Alors les Russes sont de retour… Le drapeau russe sur l'échafaudage de la cathédrale.»

«Le niveau des trolls à Salisbury est élevé.»

«Il se peut que j'aie vu celui l'a accroché [le drapeau, ndlr] quand je suis passé à côté de l'église vers 6h30, en rentrant chez moi après le travail», a indiqué un habitant du quartier à la radio locale Spire FM.

«Le drapeau russe est déployé sur la cathédrale de Salisbury. Les habitants y voient une blague malsaine.»

John Glen, député du parlement britannique de la circonscription de Salisbury, a indiqué pour sa part que c'était une incartade déplacée par rapport au drame qui s'était joué dans la ville l'année dernière.

«Heureusement qu'il a été enlevé [le drapeau, ndlr], quelle sortie stupide se moquant des graves événements vécus par Salisbury l'année dernière.»

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L'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars 2018 à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière cet empoisonnement.

Le 5 septembre dernier, le parquet britannique a formulé à l'encontre des Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment ceux de tentative de meurtre de Sergueï Skripal et de Ioulia, ainsi que du policier britannique Nick Bailey. Theresa May a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations.

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