L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été nommé ministre d'État, conseiller diplomatique du Président Bouteflika, a indiqué jeudi un communiqué de la présidence.
Le rappel de cet ancien ministre par le Président Abdelaziz Bouteflika auprès de lui n'est pas passé inaperçu pour la presse marocaine qui l'a qualifié de «marocophobe impénitent», «le plus marocophobe des apparatchiks algériens» ou encore de «triste symbole d'une hostilité anti-marocaine gratuite».
«Vu d'ici [du Maroc, ndlr], le retour de Lamamra aux affaires confirme la ligne hostile d'Alger envers le Maroc, spécialement son intégrité territoriale», écrit le site d'information marocain Le360 qui rappelle également les «violentes attaques algériennes contre le Maroc».
«Son retour aujourd'hui en tant que conseiller diplomatique du Président Bouteflika constitue un nouveau signe de la radicalisation d'Alger à l'égard du Maroc, dont les relations avec Alger se sont particulièrement tendues sous sa mandature (2013-2017)», poursuit Le360.
Avant d'affirmer que Ramtane Lamamra est «connu pour sa farouche hostilité à l'intégrité territoriale du Maroc».
Le site algérien Tout sur l'Algérie (TSA) rappelle pour sa part que ce «brillant diplomate» a mené «après son départ surprise du gouvernement» des missions pour l'Onu et pour l'Union africaine et qu'il les conservait.
Dans son message à la Nation, Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa candidature à sa propre succession pour l'élection présidentielle du 18 avril 2019.
D'après une liste provisoire arrêtée par le ministère algérien de l'Intérieur au 29 janvier, 139 lettres d'intention de candidature ont été déposées en vue de la présidentielle. Parmi les postulants figurent 13 chefs de partis politiques et 126 prétendants indépendants. La date limite du dépôt des dossiers de candidature est fixée au 3 mars 2019 à minuit.