Les Polonais semblent espérer que le marché russe n’est pas définitivement perdu pour eux

La Commission européenne abaisse ses prévisions de croissance du PIB de la Pologne pour les deux prochaines années et y prédit en outre une inflation plus forte. Adam Michalik, de l’université d'économie de Cracovie, a commenté pour Sputnik ce pronostic et l’état actuel de l’économie polonaise.
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La Commission européenne a abaissé ses prévisions de croissance du PIB polonais pour 2019 et 2020, les faisant passer de 3,7% à 3,5% en 2019 et de 3,3% à 3,2% en 2020, tout en prédisant également une hausse de l'inflation.

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«Je suis très réticent quant à toute sorte de prévisions qui sont souvent extrêmement éloignées de la réalité. […] Pour un pays développé, la chute de la croissance du PIB de 5 à 3% n'est pas dramatique. Tout récemment encore, l'Allemagne ne se développait qu'à entre 0,5 et 1,0%», a rappelé à Sputnik Adam Michalik, de l'université d'économie de Cracovie (UEK), à propos du pronostique de croissance économique de la Pologne.

Et d'ajouter que pour compenser le ralentissement de la croissance du PIB, il faudrait notamment augmenter l'afflux d'investissements, le taux d'emploi et la consommation qui y est liée.

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L'expert a dit regretter la fermeture de l'immense marché de l'Est, très familier pour la Pologne, alors que les nouveaux marchés asiatiques étaient, selon lui, risqués et chers.

M.Michalik a espéré que le marché russe n'était pas définitivement perdu pour la Pologne, tout en reconnaissant qu'il serait très difficile de le regagner.

Selon ce dernier, l'économie polonaise manque de bras et regarde vers l'Est, notamment vers l'Ukraine, dont des ressortissants viennent en masse en Pologne. L'économie polonaise a d'ores et déjà besoin de travailleurs étrangers et à l'avenir en aura besoin de plus en plus.

«Les Polonais ne sont toutefois pas heureux de voir arriver des migrants par crainte de la concurrence, alors que les employeurs saluent le marché du travail ouvert aux Ukrainiens, vue la diminution des dépenses liée à une main-d'œuvre bon marché», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

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