Un militant agresse un caméraman de la BBC lors d’un meeting de Donald Trump (vidéo)

En plein discours de Donald Trump, lundi soir, qui dénonçait la partialité des médias, le journaliste de la BBC Ron Skeans a été violement poussé par un des partisans du Président américain. À son tour, la chaîne britannique a protesté mardi auprès de la Maison-Blanche.
Sputnik

La BBC s'est indignée mardi, auprès de la Maison-Blanche, après l'agression d'un de ses caméramans lors d'un meeting de Donald Trump la veille, demandant à l'administration américaine un examen des mesures de sécurité entourant la presse.

Le journaliste de la chaîne britannique Ron Skeans a été agressé par un partisan du Président américain lors de son discours à El Paso, au Texas, lundi soir, alors qu'il se trouvait dans l'espace réservé aux médias.

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Le journaliste n'a pas été blessé par son agresseur, qui portait une casquette avec le slogan «Make America Great Again» («Rendons à l'Amérique sa grandeur») et qui a insulté les médias avant d'être expulsé par le service d'ordre.

Le chef du bureau de la BBC aux États-Unis, Paul Danahar, a indiqué mardi sur Twitter avoir demandé à la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, «un examen complet des mesures de sécurité après l'agression d'hier soir».

«L'accès à la zone média n'était pas contrôlé», a-t-il ajouté, cité par l'AFP. «Personne parmi les forces de l'ordre n'est intervenu avant, pendant ou après l'agression». Celle-ci «a été violente et désagréable, mais n'a pas menacé pas la vie» du caméraman, a précisé M.Danahar dans un autre message. «Toutefois, je crains que cela soit un pas vers quelque chose de plus grave contre un journaliste, si la calomnie envers les médias continue», a-t-il mis en garde.

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Un correspondant de la BBC à Washington, Gary O'Donoghue, qui couvrait le meeting d'El Paso, a expliqué que l'agresseur avait tenté de briser la caméra «après que le Président a plusieurs fois chauffé le public sur une partialité présumée des médias». Après l'agression, Donald Trump s'est interrompu et a demandé aux médias: «Ça va, tout va bien?».

À son tour, le chef de la diplomatie britannique, Jeremy Hunt, a dénoncé l'acte de mardi contre le cameraman de la BBC. À une question de Sky News qui lui demandait s'il était, à ses yeux, acceptable que Donald Trump électrise ses partisans au point de les voir s'en prendre physiquement à la presse, le secrétaire du Foreign Office a répondu: «Il n'est jamais acceptable qu'un journaliste ou un caméraman soit agressé simplement parce qu'il fait son travail», rapporte Reuters.

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